Leonarda veut la nationalité croate

Leonarda veut la nationalité croate

Selon une note que s’est procurée l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, la famille Dibrani aurait entamé des procédures pour changer de nom.

La famille de la jeune Leonarda mise-t-elle sur un changement de nationalité pour revenir en France? Le site de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles révèle le contenu d’une note confidentielle datée du 12 février et adressée par le service de sécurité intérieure (SSI) de l’ambassade de France à Pristina (Kosovo) à celui qui était alors ministre de l’Intérieur,Manuel Valls. Dans cette note, on apprend que «M. Reshat Dibrani (…), père de la jeune Leonarda Dibrani, [a changé] de patronyme pour celui de Reshat TAHIRI». Un nouveau nom corespondant à celui «d’un autre membre de la fratrie (…) installé en Croatie». Le journal explique que les services français n’ont pas réussi à obtenir auprès de leurs homologues kosovars des explications sur ce changement de nom.

Face à ces interrogations, Valeurs Actuelles envisage deux hypothèses: soit les Dibrani veulent obtenir la nationalité croate, ce qui leur permettraient d’entrer librement dans l’Union européenne avec une simple carte d’identité. Soit ils tenteraient, en cas d’échec, de se procurer la nationalité serbe. En vertu d’un accord datant du 30 novembre 2009, ils pourraient ainsi entrer dans l‘espace Schenghen sans visa… et donc, dans les deux cas, revenir en France en toute légalité. Le père de Leonarda se trouverait d’ailleurs en Serbie en ce moment pour rendre visite à son frère, selon l’hebdomadaire.

Ces deux pistes ne sont pour l’instant que des hypothèses. La famille Dibrani ne cache toutefois pas son désir de revenir en France: fin avril déjà, elle a déposé un recours contre son expulsion devant la cour administrative d’appel de Nancy et reclamé «un titre de séjour, vie privée et familiale». Leur demande de titre de séjour avait été rejetée le 28 janvier par le tribunal administratif de Besançon.

Affaire «reglée», assurait Hollande au début du mois

Le 6 mai dernier, le président François Hollande avait pourtant assuré que la question Leonarda était «réglée». «Il y avait un débat, y compris au sein du gouvernement. Cette famille avait été expulsée, à raison, le droit et la justice l’ont confirmé», avait expliqué François Hollande sur BFMTV-RMC. «Il y avait un doute, nous avons cherché une solution. La famille ne pouvait pas revenir, cette jeune fille avait été arrêtée là où elle n’aurait pas dû l’être. Elle avait sa soeur qui était en France, elle pouvait y venir. Elle ne l’a pas voulu, cette question est réglée», avait-il ajouté.